Utilisées depuis toujours, les épices rajoutent du goût et des couleurs dans nos plats. Bien plus que de simples ingrédients, elles possèdent aussi d’innombrables bienfaits pour notre santé, à condition de bien les choisir et de les utiliser à bon escient.
Les épices, un véritable atout santé
Véritables alliées pendant un régime, les épices permettent de diminuer les quantités de sucre, gras et sel, tout en rajoutant du goût. Utilisées comme conservateurs dans certains pays, elles possèdent aussi des propriétés antibactériennes et antiseptiques. Les bienfaits dépendent ensuite des épices, dont voici quelques exemples :
• Le curcuma
En provenance d’Inde, le curcuma permet de lutter contre le mauvais cholestérol. Il est aussi utilisé pour soulager les articulations douloureuses et les problèmes de digestion.
• La cannelle
Véritable alliée des diabétiques de type 2, la cannelle aide à contrôler la glycémie. En plus de ses vertus anti-inflammatoires, antispasmodiques et antifongiques, elle permet d’améliorer l’attention et la mémoire.
• Le thym
Le thym est indiqué dans le traitement des inflammations des voies respiratoires (bronchites, toux, rhumes), mais aussi en cas de digestion difficile et ballonnements. Quant aux anxieux, ils apprécieront ses propriétés relaxantes favorisant le sommeil.
• Le gingembre
Cousin du curcuma, les bienfaits du gingembre ne se résument pas à ses propriétés aphrodisiaques. Très efficace contre le mal des transports, c’est un puissant antispasmodique qui aide à lutter contre les nausées et les vomissements, notamment lors de la grossesse.
• Le piment de Cayenne
Très bon allié minceur, le piment de Cayenne aide à brûler les graisses grâce à son action métabolique. En favorisant la circulation sanguine, il contribue aussi à diminuer les risques de formation de caillots.
L’importance du respect des posologies
Les nombreux bienfaits des épices ne signifient pas pour autant qu’elles sont inoffensives, et qu’elles peuvent être consommées sans modération. Une consommation excessive peut entraîner des effets secondaires, allant de petites irritations à des conséquences plus graves, comme des dérèglements hormonaux ou des effets narcotiques. Par exemple, la muscade à haute dose (>5 g) peut avoir des effets hallucinogènes, voire mortels lorsque la quantité absorbée dépasse les 20 g.
Une épice de mauvaise qualité est aussi moins permissive, augmentant les risques d’effets secondaires, même après une faible consommation. La cannelle de Chine, riche en coumarine, qui est potentiellement toxique à doses élevées, peut entraîner des dommages au foie et aux reins. De meilleure qualité, la cannelle de Ceylan est à privilégier pour les personnes qui en consomment régulièrement, en grande quantité, ou qui présentent des antécédents au niveau du foie ou des reins.
Attention aux contre-indications et aux allergies
Enfin, toutes les épices ne conviennent pas à tout le monde, et certaines peuvent entraîner des allergies ou possèdent des contre-indications à ne pas négliger.
Bien que rares, les allergies aux épices sont en augmentation. Celles-ci se manifestent par des réactions cutanées, comme de l’eczéma ou de l’urticaire, mais aussi respiratoires ou gastriques. Les allergies peuvent aussi se déclencher après une forte ingestion, et il est possible de réduire les risques en adaptant par exemple le mode de cuisson du plat.
Même si la plupart des épices ne posent pas de problème en étant consommées à des doses normales, certaines ont des contre-indications à prendre en considération. C’est par exemple le cas du thym qui est déconseillé aux personnes sous traitement anticoagulant, aux femmes enceintes et à ceux qui souffrent d’hypertension. Aussi très répandue, la cannelle n’est pas recommandée aux personnes souffrant d’ulcères à l’estomac ou atteintes d’une maladie cardiaque.